Triche à la roulette au Rivers Casino de Pittsburgh : deux autres joueurs inculpés !

Publié le 03/05/2024

Fin mars, nous vous avions rapporté le sabotage d’une table de roulette électronique par deux employés du Rivers Casino de Pittsburgh, aux États-Unis. En effet, Robin Schnepp et Anthony Laush, une croupière et un responsable de salle, avaient volontairement truqué la table de jeu afin de permettre à certains joueurs complices de toucher le gros lot. Or, nous apprenons aujourd’hui que deux autres joueurs ont directement bénéficié de cette escroquerie : Chen Huan Lin (âgé de 67 ans) et Joe Jeng Chiou Lin (65 ans).

Triche à la roulette au Rivers Casino de Pittsburgh : les jeux ne sont pas faits

La croupière Robin Schnepp, son superviseur Anthony Laush, et le joueur complice alors identifié par les forces de police, Jack Daniel Mars, ont tous les trois été inculpés le mois dernier. Toutefois, deux autres noms ressortent aujourd’hui du dossier d’instruction, ceux d’un couple : Chen Huan Lin et Joe Jeng Chiou Lin.

En effet, la suite de l’enquête a permis de mettre en évidence la complicité de ces deux individus sino-américains, lesquels ont gagné plus de 14 000 $ grâce aux coups montés par Robin Schnepp et Anthony Laush. À titre de comparaison, Jack Daniel Mars et la femme qui l’accompagnait au moment des faits (dont la culpabilité n’a pu être prouvée devant les tribunaux) ont touché un peu plus de 10 000 $ à la roulette électronique.

Chen Huan Lin et Joe Jeng Chiou Lin sont accusés de tricherie, de vol par tromperie et de recel.

Une lettre d’accusation anonyme et une table de roulette Interblock

Deux objets peu anodins permettent de résumer cette affaire qui a fait la une des médias de Pennsylvanie, et plus globalement des États-Unis. Le premier d’entre eux est une lettre manuscrite anonyme adressée par la poste au Rivers Casino à la mi-janvier. Dans celle-ci, son auteur allègue que Robin Schnepp et Anthony Laush ont été impliqués dans une vaste escroquerie.

Le deuxième objet n’est autre que la table de roulette choisie par les escrocs pour mener leurs manigances, un poste de roulette électronique de la marque Interblock. Cette machine permet aux joueurs de placer des mises principales et secondaires à l'aide d'écrans tactiles. Les mises sont généralement réglées électroniquement, mais elles peuvent aussi être paramétrées manuellement par un croupier en chair et en os.

À la suite du signalement, les services de sécurité du casino ont concentré leur surveillance sur les parties de roulette dirigée par Robin Schnepp. Ils ont découvert que cette dernière faisait délibérément tourner la bille dans le mauvais sens autour de la roue lorsqu'elle voulait que ses complices en profitent.

Rappelons qu’en temps normal, la bille doit tourner à contre-courant de la roue. À ce moment-là, le système Interblock informe les joueurs qu'ils ne peuvent plus parier. Si la bille est lancée dans le même sens que la roue, les caméras et les capteurs du système n'identifient pas qu'une rotation a eu lieu. Dans le cas de l’escroquerie, les joueurs qui en bénéficiaient pouvaient continuer à parier même si la bille s’était arrêtée sur un voire plusieurs numéros…