Casinos de Las Vegas : les joueurs dépensent plus, mais gagnent moins, aux jeux de roulette
Publié le 31/05/2023
Selon un récent article publié dans le Wall Street Journal, en 2022, les joueurs de Las Vegas ont dépensé sans compter sur les tables des casinos, sans toutefois gagner autant d’argent qu’à l’accoutumée. Quelles sont les raisons qui expliquent que les jeux de roulette payent moins que d’habitude dans le Nevada ? Le rapport de force peut-il encore changer au profit des joueurs de casino ?
Les casinos du Strip de Las Vegas de moins en moins profitables aux joueurs ?
Selon le Wall Street Journal, les casinos de Las Vegas ont été beaucoup moins attractifs pour les joueurs en 2022. En effet, les casinos du Strip notamment, ont augmenté leurs tarifs tout en permettant à leurs clients de remporter moins d’argent.
Ainsi, les joueurs de blackjack des établissements de jeux qui longent la célèbre avenue aux nombreuses enseignes lumineuses ont payé davantage d’argent pour jouer, mais ont eu beaucoup plus de mal à rentabiliser leurs mises que par le passé. D’ailleurs, selon les données de l’État du Nevada, l’année précédente, les adeptes du blackjack ont perdu 1 milliard de dollars sur les tables du Strip !
En ce qui concerne la roulette, il est d’aveu de dire que les mises à la dame des casinos sont plus risquées que jamais. Cela est d’autant plus vrai que les casinos ont décidé de majoritairement installer des roulettes américaines, variante indissociable du fameux triple zéro (une case 0 et une case 00) qui favorise largement la maison au détriment des joueurs, précise sagement le Wall Street Journal.
Des changements volontaires qui visent à cibler des joueurs plus fortunés
Alors, comment expliquer que les casinos de Las Vegas fassent payer plus cher l’entrée dans leur enceinte, tout en diminuant les chances de gagner de leurs joueurs ? Selon le quotidien économique et financier américain, les casinos du Strip de Las Vegas ont sciemment procédé à des changements tarifaires afin d’attirer des « clients plus fortunés, de plus haut standing ».
Tom Reeg, PDG de Caesars Entertainment, a d’ailleurs confié aux analystes du Wall Street Journal : « Il est vrai que nous cherchons à attirer les clients qui ont le plus fort pouvoir d’achat. Cela ne nous est pas préjudiciable puisque nous affichons tout le temps complet. Cela n’est pas une mauvaise nouvelle pour nous. Au contraire, nous arrivons à nous débarrasser des joueurs les plus modestes. Je ne vois pas pourquoi cette politique s’arrêterait, ou devrait s’arrêter ».
D’après les données du régulateur local, le Nevada Gaming Control Board, les pertes des joueurs de blackjack ont atteint leur plus haut niveau depuis 2007. « Les gens ne sont pas dupes, ils se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond, ce n’est pas évident pour eux », a déclaré l'ancien joueur de poker professionnel John Mehaffey au Wall Street Journal.