Affaire du Casino de Cannes : Partouche riposte !

Publié le 07/05/2018

En mars dernier, deux cadres du Casino de Cannes, lequel appartient au Groupe Partouche, avaient été mis en examen pour abus de biens sociaux et blanchiment d'argent. Or, la société qui fait dans les loisirs et les jeux de casino vient de riposter. En effet, Partouche a indiqué avoir déposé une plainte contre X pour «violation du secret de l'instruction» mais également pour «diffamation». Partouche exige également qu'il y ait réparation du préjudice infligé.

Le Groupe Partouche nie les faits qui lui sont reprochés

Depuis le début du mois de mars, le Groupe Partouche est suspecté de blanchiment d'argent et de dissimulation de mises non pas aux jeux de roulette, mais au poker. En effet, dans certains de ses casinos, notamment le Casino 3.14 de Cannes, les montants misés lors des parties de poker auraient été vingt fois plus hautes que les montants déclarés. Or, cette vaste fraude, le Groupe Partouche la nie dans son intégralité. Preuve en est, Partouche vient de porter plainte pour «violation du secret de l'instruction et diffamation». Partouche exige aussi que le préjudice subi soit réparé.

En effet, le groupe de casinos demande des dommages et intérêts pour une bonne raison : le martelage médiatique a littéralement fait fondre son cours en Bourse. En effet, 48 heures après les premiers articles parus dans la presse et à la télévision, le titre de Partouche a subi une chute de 20 %, soit une perte de 65 millions d'euros dans sa capitalisation boursière.

Pourquoi des caméras de M6 étaient-elles présentes durant la perquisition ?

Ce que dénonce également le Groupe Partouche, c'est la présence d'un caméraman travaillant pour le compte de la chaîne M6 lors de la perquisition, c'est-à-dire celle du 11 mars 2018. Mais comment s'est-il retrouvé là ? «Un caméraman était présent aux côtés des enquêteurs. M6 a qualifié ces images d'exclusives, ce qui est en effet le cas étant donné que c'est le premier média à avoir relayé des informations concernant cette opération. Or, ces images n'ont pu être réalisées que sur la base d'une information provenant des services de police, et avec leur approbation», explique le Groupe Partouche dans son dernier communiqué.

Deuxième chose que Partouche condamne fermement : le non respect des protocoles. «Le 19 mars 2018, le responsable du service central des courses et des jeux a accordé une interview à France Bleu relative à l'enquête. Cependant, le Code de Procédure Pénale indique que seul le procureur de la République a l'autorisation de s'exprimer sur une procédure en cours», poursuit Partouche. Autant le dire, le groupe possède des arguments solides. Mais sa défense, aussi affûtée soit-elle, lui permettra-t-elle de se tirer d'affaire ?