Quand l'eSport sème la zizanie chez les casinotiers...

Publié le 25/07/2017

Les événements eSport gagnent chaque jour en puissance et en notoriété, à tel point qu'ils pourraient mettre en péril l'avenir des casinos de Las Vegas et d'ailleurs. En effet, les compétitions eSport, qui sont à 100 % basées sur le skill, incitent les joueurs à miser sur leur issue. Cela est d'autant plus vrai que les résultats des tournois de sports électroniques sont plus faciles à prédire que ceux des jeux de casino, presqu'essentiellement tributaires du hasard.

L'eSport, un réel manque à gagner pour les casinos

L'EVO 2017 Championship Series, tournoi mondial majeur autour des jeux vidéo de combat, vient tout juste de se terminer et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a fait de l'ombre à bien des casinos du Nevada. En effet, depuis 2005, l'EVO se tient chaque année à Mandalay Bay et à divers endroits épars de Las Vegas. D'ailleurs, à cette occasion, les paris casual vont souvent bon train, chose que les casinotiers voient comme une opportunité lucrative majeure.

Il faut dire que les cercles de jeu du Nevada aimeraient étreindre les jeux vidéo compétitifs de toute leur force : pour eux, ce média unique représente certainement le meilleur moyen d'atteindre une génération Y décidément très difficile d'accès. Qui plus est, beaucoup d'académiciens et de personnes initiées au sein de l'industrie iGaming croient au potentiel de l'eSport. Les événements eSport peuvent-ils véritablement avoir un impact sur les casinos ?

Les casinos exigent que l'eSport soit régulé

Tandis que l'eSport gagne en popularité jour après jour, une culture des paris borderline semble émerger, chose qui agace profondément les casinotiers, et qui devrait possiblement inquiéter les régulateurs en place. L'EVO oppose des joueurs professionnels qui concourent non seulement pour leur fierté, mais aussi pour des prix prodigieux. Ce sont plusieurs centaines de millions de dollars qui sont en jeu, et les opérateurs de jeux de hasard en sont conscients.

Ces derniers se plaignent également d'un autre aspect très particulier de l'eSport, les Money Matches, des confrontations à forts enjeux qui encouragent le public à miser de petites sommes juste pour le fun, de façon totalement décontractée. En règle générale, les mises ne dépassent pas 5 $ ou 10 $. D'après les professionnels de l'iGaming, la redondance des paris et tout l'argent qui gravite autour des disciplines eSport n'excluent pas qu'une entité peu scrupuleuse exploite l'effervescence du sport électronique compétitif à des fins lucratives... et illicites. Et pourtant, le Président du Nevada Gaming Control Board, se veut moins affolé : «techniquement, les paris sociaux ne sont pas interdits, à moins que quelqu'un n'encaisse une commission sur les mises». Dans le Nevada, la face cachée de l'eSport a encore de beaux jours devant elle...