Casino de Roscoff : exit les bandits manchots dans les fumoirs !

Publié le 31/01/2018

A défaut de pouvoir jouer aux machines à sous dans les fumoirs, les clients du casino roscovite et de cinq autres établissements bretons et normands auront toujours la possibilité de miser aux jeux de roulette. En effet, le conglomérat avait attaqué l'Etat en justice suite à l'interdiction d'exploiter de tels dispositifs dans les espaces fumeurs des casinos. Malheureusement, les casinos appartenant au groupe Tranchant et Barrière ont perdu le procès après avoir mené une bataille âpre pendant plus de sept ans.

Contre les casinos de Barrière et Tranchant, c'est l'Etat qui l'a emporté

Le jeudi 25 janvier dernier, la Cour Administrative d'Appel de Nantes a contesté la demande de six casinos parmi lesquels on trouve celui de Roscoff, ces derniers ayant attaqué l'Etat en justice suite à la promulgation de l'interdiction d'installer des machines à sous à l'intérieur des fumoirs. En effet, les gérants des dits établissements souhaitaient intégrer des bandits manchots automatiques dans les fumoirs. Dotés d'extracteurs de fumée, les fumoirs auraient également été équipés de vidéo-caméras afin de garantir le bon déroulement du jeu.

Se basant sur un courrier administratif remis par le Directeur de Cabinet du Secrétaire d'Etat à la Santé datant d'avril 2011, lequel fait état de la compatibilité d'une telle solution par rapport aux exigences des directives sur la santé public, les casinotiers étaient persuadés de pouvoir obtenir gain de cause, mais surtout de palier à la baisse de leur chiffre d'affaires. En effet, l'interdiction de fumer dans les casinos a largement affecté les recettes des casinos terrestres, qui continuent de baisser au fil des années.

Les failles de la réglementation inhérente aux jeux de casino

Or, il faut savoir que le courrier du Secrétaire d'Etat à la Santé faisait mention de la possibilité d'exploiter des machines à sous dans un local distinct. Ce qui sous-entend qu'un caissier ou employé du casino doit être présent en permanence afin de pouvoir intervenir en cas de dysfonctionnement du matériel ou de jeu compulsif. Durant l'audience, les avocats des groupes Tranchant et Barrière avaient rejeté cette déclaration, prétextant que l'exploitation de machines à sous automatiques ne nécessitaient aucune intervention humaine.

Mais cela ne semble pas avoir suffi. En effet, les juges ont estimé que la mise en place de dispositifs de vidéo-surveillance et de fenêtres au sein des fumoirs ne pouvait ni assurer le respect des dispositions relatives au code de la santé publique, ni garantir que la réglementation inhérente aux jeux de casino serait appliquée en toutes circonstances. Tout porte donc à croire que les adeptes des machines à sous et de la nicotine vont devoir se consoler sur d'autres jeux, comme les jeux de roulette par exemple.